Jean Paradis (1904-1985) est un médecin et résistant français.
Biographie
Né le à Nîmes, Jean Paradis fait ses classes au lycée de garçons (où il suit les cours de Michel Alexandre et coudoie André Fraigneau), puis à la faculté de médecine de Montpellier où, se spécialisant en urologie, il obtient une thèse en 1929.
Alors en poste à l’hôpital de Nîmes, il adhère à Combat. Il devient en 1943 responsable départemental du Noyautage des administrations publiques, puis en 1944 des Mouvements unis de la Résistance. Ayant échappé de justesse à une arrestation, il s’enfuit en Ardèche avec sa famille.
De retour à Nîmes à la Libération, il prend la tête du comité départemental de libération de janvier à . S’intéressant particulièrement aux problèmes de ravitaillement, il rencontre notamment le ministre Paul Ramadier pour plaider la cause gardoise. Mais un accident de voiture commande son retrait au printemps. Il a gagné, sous la plume d’Aimé Vielzeuf, le surnom de « père tranquille de la Résistance gardoise ».
Revenu à la vie civile, il est de 1946 à 1976 président du conseil départemental de l’ordre des médecins du Gard. En 1951, il accède au poste de médecin-chef en urologie à l’hôpital de Nîmes, qu’il conserve jusqu’à sa retraite en 1969.
Membre du conseil de l’ordre des médecins de 1968 à 1973 dont il démissionne sur fond de désaccords sur l'avortement, il occupe encore la vice-présidence (exécutive) de la commission administrative du centre hospitalier universitaire de Nîmes de 1972 à 1979.
Élu à l’Académie de Nîmes en 1949, il la préside en 1971. Investi dans la vie culturelle et littéraire, il prend part aux activités de la société félibréenne La Tour Magne. il prépare un temps une thèse de doctorat ès lettres en Sorbonne sur le fanatisme. Par ailleurs engagé dans la vie politique, il est membre du comité directeur de Citoyens du monde, membre du Mouvement de la paix et d'Amnesty International.
Il meurt à Nîmes en .
Décorations
- Médaille de la Résistance (1945)
- Croix de guerre 1939-1945 (1945)
- Chevalier de la Légion d’honneur (1948)
Références
Annexes
Bibliographie
- Georges Sapède, « Remerciements et éloge de son prédécesseur monsieur Jean Paradis », site de l'Académie de Nîmes, .
- Fabrice Sugier, « Paradis Jean », dans La Résistance dans le Gard (DVD-ROM), Paris, Association pour des études sur la résistance intérieure, (ISBN 978-2-915742-23-7) — notice individuelle non paginée.
Liens externes
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